Le Mahdî attendu à la fin des temps a toujours fait l’objet d’une attention particulière en Islam : A travers les siècles, il a nourri la piété populaire autant que la réflexion des théologiens. Mais ce sont, sans conteste, les mystiques et les maîtres spirituels qui nous offrent les exposés les plus précieux.
Le rôle spirituel du Mahdî, décrits dans de nombreux hadiths, ne pouvait manquer d’inspirer celui qui fut nommé al-Chaykh al-akbar, le maître spirituel par excellence. En effet, Ibn ‘Arabî (1165-1240) consacre un chapitre entier de ses Futuhat al-Makkiyya au rôle qu’assumeront, aux côtés de Jésus, le Mahdî et ses Conseillers à la fin des temps.
Comme toujours dans l’oeuvre d’Ibn ‘Arabî, les interprétations les plus profondes ont leur ultime justification dans le Coran et le Hadith. En retour, l’exégèse du grand mystique restitue aux deux sources fondamentales de l’Islam leur ampleur et leur profondeur.